L’absence « prolongée » du chef de l’État « impacte les services de l’État », ont estimé, ce dimanche 19 mars, plusieurs acteurs politiques et animateurs de la société civile.
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« Notre pays vit une crise sans précédent. Cette crise est inédite, elle est exceptionnellement porteuse de dangers sur la stabilité et la sécurité nationales. L’absence prolongée du chef de l’État et son incapacité « physique et morale » à assumer ses missions constitutionnelles a impacté lourdement les services de l’État », écrivent notamment Karim Tabbou, Djillali Sofiane, Mohamed Arezki Ferrad, Ali Benouari et Me Salah Dabouze, entre autres, dans un communiqué signé conjointement.
« Toutes les institutions sont suspendues à la seule volonté des décideurs de l’ombre. Elles sont devenues de simples instruments au service de la prédation et des prédateurs (…) » ajoutent-ils.
Le président Abdelaziz Bouteflika n’a pas effectué d’apparition depuis plusieurs semaines. Il y a un mois, le 20 février, une visite de la Chancelière allemande Angela Merkel a été annulée à la dernière minute à cause d’une « bronchite aiguë ». Depuis, la présidence de la République n’a publié aucun communiqué sur l’évolution de la santé du président. Abdelmalek Sellal, Djamel Ould Abbès et Ahmed Ouyahia ont fait des déclarations rassurantes sur l’état de santé du président. Sans vraiment convaincre.
Par ailleurs, les signataires du communiqué considèrent que le « projet de Mazafran est mort » dès lors qu’un nombre non négligeable de partis de l’opposition a décidé de participer au scrutin. Ils lancent un appel aux citoyens pour dire « non » à l’élection. « Agir et ne pas se rendre complice de cette mascarade est un fait hautement patriotique. Boycotter, c’est affirmer son refus de soumission à la lâcheté et à la trahison », écrivent-ils.
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