Les actes antimusulmans ont diminué de 57,60% en 2016 par rapport à 2015, indique l’Observatoire national contre l’islamophobie. L’organisme affilié au Conseil français du culte musulman fait état de 182 actes antimusulmans enregistrés au cours de l’année passée contre 429 en 2015.
Selon l’organisme, aucune comparaison n’est toutefois possible entre les deux périodes car « 2015 a été marquée par le contexte d’attentats contre Charlie Hebdo et l’hyper casher ». Par ailleurs, l’Observatoire estime que les chiffres pour 2016 ne « reflètent pas la réalité, car nombreux sont les musulmans qui ne souhaitent pas systématiquement porter plainte lorsqu’ils sont victimes d’actes xénophobes » car « convaincus qu’il n’y aura aucune suite, ce qui est hélas, la réalité ».
Mettre fin à l’impunité des auteurs d’actes islamophobes
L’organisation affirme ainsi que le CFCM a reçu « plus de 40 lettres d’insultes et de menaces, sans compter ‘les insultes téléphoniques’ sans qu’il y ait dépôt de plainte ». Dans son communiqué, l’Observatoire national contre l’islamophobie indique que les plaintes sont classées sans suite par le Parquet « sous prétexte qu’il n’y a pas de coupable identifiable ».
Au sujet des affaires en cours, Abdallah Zekri, secrétaire général de l’Observatoire indique avoir formulé une demande auprès du ministère français de l’Intérieur afin que les chiffres sur « les affaires élucidées, le nombre de personnes arrêtées et les sanctions infligées aux coupables » soient rendus publics. Le but étant d’encourager les victimes de confession musulmane à porter plainte. « Globalement, 35% des cas ont été élucidés cette année », révèle Abdallah Zekri, indiquant que ces chiffres du ministère concernent l’ensemble des actes antimusulmans, antisémites et racistes.
Dix millions d’euros pour renforcer la sécurité autour des lieux de cultes
« Un million d’euros ont été mis à disposition » par le ministère français de l’Intérieur pour la sécurisation des mosquées, ajoute Abdallah Zekri. Cette somme fait partie du budget de 10 millions d’euros qui devait être alloué à la lutte contre la délinquance et qui sera finalement utilisé pour sécuriser les lieux de cultes des différentes religions en France. « Les fonds sont disponibles mais il est vrai qu’une mosquée qui obtient un budget pour installer la vidéo surveillance doit débourser 20% des frais. L’État ne participe qu’à 80% donc certaines mosquées freinent ».
Dans son bilan annuel, l’Observatoire national contre l’islamophobie précise aussi que « 1 098 sites musulmans, mosquées ou salles de prière ont bénéficié d’une protection des forces de sécurité – police et gendarmerie en 2016 » et que le montant alloué par l’État français pour la mise en place de vidéosurveillance autour de mosquées s’élevait à 341 000€ en 2016 et 756 000€ en 2015.
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