Réunion de l’Opep : la perspective d’un accord se précise

La réunion ministérielle de l’Opep, qui se tient à Vienne ce mercredi 30 novembre, a été avancée d’une heure et est prévue à 9h GMT. Avant la réunion, les ministres ont commencé des discussions informelles à l’hôtel Hyatt de Vienne.

“Il y aura un accord aujourd’hui”, a affirmé un délégué irakien ce mercredi matin. Le ministre iranien de l’Energie Bijan Zanganeh a répété mercredi matin qu’il était “optimiste”. Les déclarations ont fait remonter les cours du pétrole de 2%, après qu’il a chuté de près de 4% suite à une déclaration mardi de l’Arabie saoudite, qui a affirmé être prête à rejeter tout accord si l’Irak et l’Iran, deuxième et troisième producteur de l’organisation, respectivement ne “participaient pas” à l’accord, rapporte Bloomberg.

A 8h50 GMT, le Brent (référence pour le pétrole algérien) était à 48,18 dollars le baril.

L’Iran devait, comme la Libye et le Nigéria, être exempté de réduire sa production, compte tenu des limites que lui ont posées les récentes sanctions internationales à une époque où son rival l’Arabie saoudite augmentait sa production.

Mais l’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep, a ensuite changé de position et a demandé une limitation de la production iranienne à environ 3,8 millions de bpj, soit approximativement le niveau de production actuel de l’Iran, selon Reuters. Téhéran a affirmé ne pas vouloir produire moins de 4,2 millions de bpj.

Mardi, l’Iran a écrit à l’Opep pour demander que la production saoudienne de pétrole soit réduite d’un million de bpj, contre 500 000 prévus. La production saoudienne atteindrait ainsi 9,5 millions de bpj contre 10,5 millions actuels.

L’Irak, qui affirme avoir besoin de ses revenus pétroliers pour combattre l’Etat islamique, s’est jusqu’à présent opposé à une réduction de sa production. Mais le premier ministre irakien Haider al-Abadi a affirmé hier que son pays accepterait de réduire sa production dans le cadre d’un accord de l’Opep, selon Associated Press.

L’Irak et l’Iran produisent à eux deux environ 8 millions de bpj.

L’Arabie saoudite, qui avait insisté sur une mise en œuvre de l’accord d’Alger, a changé de position ce week-end en déclarant qu’une réduction n’était pas indispensable à une stabilisation du marché, qui pourrait de lui-même retrouver l’équilibre, selon les propos du ministre saoudien de l’énergie Khalid al-Falih.

Le ministre de l’énergie des Emirats arabes unis, Suhail al-Mazroui, a rallié la position saoudienne, affirmant comme son homologue saoudien qu’un accord ne ferait qu’accélérer le rééquilibrage et aiderait “le marché à se reprendre plus vite (plutôt) qu’attendre six mois”, selon la même source. M. al-Mazroui a affirmé mardi: “Toutes les options sont sur la table et vont être discutées”.

L’accord sur la limitation de la production continue d’être instamment souhaité par les pays membres que la baisse des cours rend particulièrement vulnérables, comme l’Algérie et le Vénézuela.

L’échec de la réunion de mercredi porterait un coup dur à la crédibilité de l’organisation, à l’égard de laquelle le marché est déjà sceptique : certains analystes soupçonnent les pays producteurs de chercher à influer sur le marché via des effets d’annonce. De plus, sans accord, le prix du baril pourrait chuter vers les 40 dollars, selon des analyses de Goldman Sachs, Barclays et ANZ citées par Reuters. Une autre crainte de l’Opep dans le cas d’une réduction de la production est de perdre ses parts de marché et de voir les acheteurs asiatiques se tourner vers des fournisseurs hors Opep.

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