L’Organisation nationale des Moudjahidin a réitéré, ce lundi, son appel aux autorités françaises pour présenter leurs excuses à propos des exactions commises par la France coloniale en Algérie. Par la voix de son SG, Said Abadou, l’ONM demande également à la France « d’assumer ses responsabilités » et de « restituer les crânes et ossements » des chouhadas.
«Le traitement de ces questions est à même de favoriser l’instauration de relations d’une coopération fructueuse, bénéfique aux intérêts des deux peuples, français et algérien », a affirmé Abadou dans une déclaration à l’agence officielle à l’occasion de la célébration du 62éme anniversaire du déclenchement de la Révolution.
« Toute tergiversation dans le traitement de ces questions est nuisible à L’État français qui serait perçu comme déshumanisé », estime-t-il, ajoutant que « la confiance entre les deux parties serait alors altérée ».
Par ailleurs, Said Abadou n’a pas caché son pessimisme quant à la récupération des archives car, selon lui, elles « jettent la lumière sur les pratiques barbares commises par l’armée d’occupation ».
Tout en déplorant le fait que l’occupant français « rêve encore de domination », le SG, précise la même source, s’est montré « peu optimiste quant à l’avenir des relations entre les deux pays ».
Dans le même contexte, il estime nécessaire de relancer le projet de loi en réponse à la loi française glorifiant l’occupation française de l’Algérie, en appelant à adopter des « positions sérieuses », « sans quoi les Français ne répondraient pas à nos revendications ».
Initiée par un député du FLN en 2010, la loi criminalisant le colonialisme a été bloquée par le Gouvernement. « Il y a un environnement et des considérations diplomatiques », avait justifié à l’époque l’ex président de l’APN, Abdelaziz Ziari.
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