Islam Slimani, de Cheraga à la Premier League

Le sort d’une carrière peut parfois tenir à un détail infime que la destinée change au gré des fortunes d’un sport surmédiatisé, où la concurrence, la passion côtoient la déraison jusqu’à l’aliénation. Un effet papillon redouté par certains, mais qui peut se transformer en un conte de fées pour d’autres.

L’histoire d’Islam Slimani n’aurait probablement pas existé si Amine Aoudia, premier choix en attaque du coach Vahid Halilhodzic à l’époque, ne s’était pas blessé en sélection. Dès lors, le technicien bosnien, contraint peut-être, a donné sa chance à Slimani. Il ne pensait certainement pas, en 2012, que ce joueur formé dans les petites divisions du championnat algérien, allait devenir la principale gâchette des Verts.

Attaquant physique et usant pour les défenses, doté d’un très bon jeu de tête, le baroudeur des Verts est également un chasseur de buts patenté, bon des deux pieds. Tout est allé très vite pour l’enfant d’Aîn Benian qui empilait les buts en équipe nationale, rendant jaloux les fans de son club, le CRB, où il était moins pléthorique.

Le Chabab auquel le joueur a été « offert » en 2009 par le président de la JSM Cheraga qui déjà le prédestinait à une grande carrière, n’a pas vraiment profité de l’immense talent de Slimani. Dans le cœur des supporters, il n’a pas pu remplacer Ali Moussa, la tête d’or du club. En quatre saisons passées à Belouizdad, le meilleur goléador des Verts en activité (23 buts), a mis 43 pions en 122 matches. Son principal fait d’armes en rouge et blanc : un quadruplé contre la JSK lors de la fameuse victoire 7 à 1 au stade du 20-Août.

C’est en équipe nationale que Super Slim s’est fait un nom, mais pas au point d’attirer les grosses cylindrées. Alors qu’il était sur le point de rejoindre le FC Nantes en 2013, le président du club français, Waldemar Kita, l’a snobé, faisant trainer les négociations, pensant pouvoir recruter le joueur pour des miettes. Vexés, le joueur et son entourage ont changé de direction pour rejoindre le Portugal où les dirigeants du Sporting flairant le bon coup l’ont recruté pour 300 000 euros. Pour avoir chicané sur quelques milliers d’euros, les Nantais ont sans doute raté l’une de leur plus belles transactions de ces dernières années.

3 ans et 57 buts plus tard, les Portugais se frottent les mains. Ils ont réalisé une énorme plus-value en cédant leur joueur à Leicester pour 35 millions d’euros. Slimani (28 ans), devient l’un des joueurs les plus chers de l’histoire du football algérien. Le CRB au passage récupère 5% de la somme, soit 1 million 750 000 euros. Un beau dividende en ces temps de vaches maigres.

En écumant les petits stades de la Régionale avec la JSM Cheraga à l’orée de sa carrière, pensait-il rejoindre un jour le championnat le plus huppé de la planète ? Aujourd’hui, le rêve de Slimani est devenu réalité.

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