«Le pouvoir ne peut pas être le moteur du changement»

Le Front des forces socialistes estime, par la voix de son premier secrétaire national, que «le  pouvoir ne peut, ne sait et ne veut pas être le moteur du changement». S’exprimant lors d’un regroupement des militants de son parti, hier à Boumerdès, M. Bouchafaâ, souligne que «la paix que connaît le pays n’est pas synonyme de stabilité». «On ne peut parler de stabilité que lorsque les forces politiques et sociales du pays s’accordent sur les règles du jeu établies en toute démocratie par des partenaires ayant accepté de vivre ensemble malgré leur divergences», a-t-il appuyé devant une assistance nombreuse composée de militants, de représentants de syndicats automnes et d’invités de marque, à l’instar du colonel Bourgaâ et Amar Mellah, le fils du chef de la Wilaya VI historique. Pour le représentant du FFS, «les Algériens vivent dans un pays sans projet commun, où il n’y a aucune volonté politique de trouver des solutions profondes et définitives à la crise complexe dans laquelle ils se débattent dans tous les domaines». L’orateur est revenu longuement sur les idéaux et le projet proposé par son parti pour une sortie de crise, rappelant que ce dernier «n’a aucune intention de rester en marge des événements qui agitent le pays et le monde». Il a, en revanche, souligné que «son parti a refusé de participer aux campagnes de dénigrement répétitives orchestrées par le régime pour discréditer certains partis politiques». Pour lui, «ces campagnes confirment la complicité de leurs auteurs avec le pouvoir et visent à polluer la scène nationale et détourner l’attention de l’opinion publique sur les questions sensibles». M. Bouchafaâ n’a pas manqué de dénoncer «les discours populistes et les politiques unilatérales et autoritaires suivies par le pouvoir pour se maintenir en place». «Ces politiques constituent un danger pour la pérennité de l’Etat et creusent davantage le fossé qui le sépare du peuple», a-t-il averti, avant d’exprimer son indignation quant à la généralisation de la corruption, l’injustice, la répression des journalistes et l’utilisation de la majorité parlementaire comme arme de destruction contre les principes de la démocratie. Avant de clore son discours, il a réitéré le soutien de son parti avec l’ex-président de l’APC de Boumerdès, M. Aït Si Larbi, «suspendu de son poste arbitrairement» en février dernier par le wali pour une histoire de vol d’un madrier du parc communal. Bien qu’il ait été innocenté par la justice, l’élu en question n’est toujours pas réhabilité dans ses fonctions.

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