La France défile contre une loi qui vise à instaurer la précarité dans l’emploi

Le 1er mai, « fête du travail » est le jour traditionnel des défilés syndicaux. Les rassemblements en France, à Paris et en province ont été marqués, ce dimanche, par  les protestations contre la loi « Travail » présentée par la ministre Myriam El-Khomri.

À Paris, Marseille, Bordeaux, Toulouse ou Nantes, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche en province pour réclamer le retrait de la loi.

Après deux mois de contestation et de manifestations parfois émaillées de violence, ces défilés traditionnels du 1er mai se sont déroulés dans un climat tendu. Les affrontements entre manifestants et force de l’ordre de ces dernières semaines inquiètent en effet les pouvoirs publics.

Actuellement en voyage en Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre Manuel Valls a adressé, ce dimanche aux aurores, une ferme mise en garde aux éventuels « casseurs », appelant les organisateurs des manifestations du jour à prendre « leurs responsabilités ». Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait adressé samedi aux préfets un télégramme détaillant les mesures à prendre afin d’éviter les débordements ce 1er mai, alors que syndicats et gouvernement se renvoient la balle des responsabilités des violences.

Les nombreuses protestations contre la loi Khomri

Jeudi 28 avril, lors de la dernière manifestation contre la loi travail, des affrontements avaient éclaté en marge des cortèges, à Paris comme en province, notamment à Nantes, Rennes, ou Lyon. Plusieurs personnes ont été gravement blessées, du côté des manifestants et des forces de l’ordre, qui ont interpellé plus d’une centaine d’individus.

Le 1er mai prend, cette année, une tournure spécifique avec l’avènement de « Nuit debout », lancé au soir du 31 mars, jour de la plus grosse mobilisation contre la loi travail.

Des responsables syndicaux, mais pas les numéros un, devraient se rendre ce soir place République, là où les militants de « Nuit debout » se retrouvent tous les soirs. Ce mouvement spontané regroupe des très nombreux protestataires qui tentent ensemble de bâtir un programme social « alternatif » à ceux des partis traditionnels de droite ou du parti socialiste, actuellement au pouvoir. Le socle de toutes ces initiatives : une « convergence des luttes » à laquelle appelle également la CGT, principal syndicat français.

La loi en discussion au Parlement, mardi

Le succès des manifestations anti « loi travail » soulignent néanmoins l’écart grandissant entre les attentes de salariés, relayés par les syndicats et la politique actuelle du gouvernement de François Hollande. La très légère baisse du chômage enregistrée ce mois-ci et la perspective d’une croissance un tout petit mieux soutenue que les prévisions initiales ne sont pas signaux suffisamment rassurants. Et les mesures préconisées dans la nouvelle loi travail, qui prônent pour l’essentiel un allègement des contraintes légales sur les entreprises, n’auront, si elles en ont, des effets positifs que fin 2017, après la prochaine élection présidentielle.

La ministre du Travail ne doute pas cependant qu’une majorité se forme pour faire adopter le texte, qui s’appliquera selon elle d’ici six mois : « Je pense qu’il y a de plus en plus de députés, notamment socialistes, qui revendiquent ce projet de loi ».

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