Début des épreuves sans faute et sans fraude

La lutte contre la fraude s’est taillé la part du lion dans les interventions de la ministre de l’Education nationale, en marge des visites d’inspection et d’inauguration de structures dans les wilayas de Tlemcen et d’El Bayadh, où elle a donné également le coup de starter de l’épreuve des sciences islamiques programmée l’après-midi. La première journée des épreuves du baccalauréat s’est déroulée dans de «bonnes conditions». Le spectre de la fraude qui a entaché les éditions précédentes a été dissipé grâce aux mesures antifraude prises par la tutelle. Nouria Benghebrit, ministre de l’Education nationale, a, lors de l’opération du coup d’envoi officiel de l’épreuve, à partir de Tlemcen, révélé que les cas de tentative de fraude enregistrés hier sont «minimes» et «se résument à deux cas». Ces cas, détaille la ministre, ont été tentés via le réseau social facebook et les détenteurs de comptes en question sont identifiés. Pour Mme Benghebrit, il s’agit toutefois de «cas isolés, rien à voir donc avec le nombre beaucoup plus élevé enregistré l’an dernier via la 3G». La ministre a d’ailleurs évoqué les 70 cas de pages facebook ayant servi  de plateforme pour lancer un tentative de fraude, à travers le partage des sujets, avant l’expiration du temps réglementaire et la demande d’aide à des tierces personnes en dehors des salles d’examen. La ministre assure dans ce contexte que les détenteurs de ces comptes ont été identifiés par les spécialistes en cybercriminalité. «Ces personnes feront objet d’enquêtes judiciaires et seront poursuivies devant la justice», prévient-elle. «On ne peut pas passer sous silence ces actes qui ne doivent en aucun cas se banaliser», ajoute la ministre, en rappelant le travail de sensibilisation effectué depuis le début de l’année à l’adresse des élèves sur l’impact de la fraude et les sanctions qui peuvent en découler. Pour Mme Benghebrit, l’exclusion de 5 ans des épreuves du bac pour les candidats scolarisés et de 10 ans pour les candidats libres a dissuadé les plus téméraires. La lutte contre la fraude s’est taillé la part du lion dans les interventions de la ministre de l’Education nationale en marge des visite d’inspection et d’inauguration de structures dans les wilayas de Tlemcen et d’El Bayadh, où elle a donné également le coup de starter pour l’épreuve des sciences islamiques programmée dans l’après-midi. «Toute la société doit s’indigner contre les fraudeurs», a martelé Mme Benghebrit devant les représentants de l’éducation et des collectivités locales de la wilaya d’El Bayadh. Dans ce contexte, la ministre a reconnu que son département a eu recours à tous les moyens pour contrecarrer la fraude et les tentatives de triche qui se développent chez les élèves. Entre autres mesures, Mme Benghebrit évoque l’interdiction du téléphone portable pour les candidats et encadreurs ainsi que les surveillants à l’intérieur des salles d’examen. Pour ce qui est des brouilleurs de réseau et de blocage d’accès à facebook, la ministre ne l’atteste pas clairement, mais le sous-entend en confirmant que tous les moyens possibles ont été utilisés à cet effet. La fermeture des centres d’examen à 8h30 a été également une des mesures antifraude décrétée pour cette session, même si une cinquantaine d’élèves n’ont pas pu rejoindre leur centre à temps. La ministre a  été intransigeante : «On leur donne rendez-vous l’année prochaine !» Et de rappeler que le coût du bac — un budget qui permettrait la réalisation de 106 écoles — interdit de jouer avec la crédibilité de l’examen. Le manuel «algérianisé» en vigueur en Septembre Mme Benghebrit a annoncé à l’occasion que le manuel unique pour les classes de première et deuxième années primaires sera en vigueur dès la rentrée prochaine. Il s’agit, ajoute-t-elle, de deux livres valables pour les deux niveaux : un pour la langue arabe, l’éducation islamique et l’éducation civique ; l’autre pour le calcul, l’éducation scientifique et technologique. Ces supports à contenu principalement algérien sont en phase de sélection et d’évaluation au niveau de l’Institut national des sciences en éducation, révèle la ministre. Cet institut ainsi que la commission nationale des programmes, totalement indépendants du ministère, procéderont à l’homologation de l’ouvrage pour sa production. Ce manuel, qui prône le développement de la compétence et de la communication ainsi que le lancement de la deuxième génération des programmes de la réforme figurent, rappelle Mme Benghebrit, parmi les principales résolutions de la conférence nationale de l’évaluation de la réforme de juillet 2015.  

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