«On attend une décision politique du président de la République»

Les enseignants contractuels et vacataires ne renoncent pas. Hier, pour la troisième journée, des centaines de marcheurs sont arrivés dans la commune de Bechloul où ils devaient passer la nuit et continuer leur périple, aujourd’hui, en direction de la capitale. La tâche n’est pas aisée et le chemin est encore long. «Personne ne peut nous dissuader de renoncer à notre action tant que la ministre de l’Education nationale persiste et signe», a déclaré un marcheur, visiblement fatigué après avoir parcouru plus de 100 km depuis la ville de Béjaïa. «La question de notre intégration relève désormais du chef de l’Etat, il faut une décision politique», a estimé Bachir Saïdi, porte-parole des enseignants contractuels, qui a ajouté :  «La ministre de l’Education nationale a catégoriquement refusé notre demande d’intégration sans passer par le concours, à l’occasion d’une rencontre regroupant les deux parties lundi dernier au ministère. Mme Benghebrit qui a refusé notre intégration n’est même pas au courant que l’ensemble des contractuels n’ont toujours pas perçu leurs salaires depuis deux ans déjà.» M. Saïdi affirme que tous les contractuels ont été privés des différentes primes. Mais cela n’est pas inscrit à l’ordre de jour, dit notre interlocuteur, dès lors que «notre principale revendication est l’intégration directe de tous ces contractuels». Ces derniers, informés par les membres de la délégation ayant pris part à la rencontre avec la ministre du tutelle, ont refusé catégoriquement l’offre de Mme Benghebrit de négocier avec les responsables de la Fonction publique à l’effet de trouver une solution pour intégrer le critère de l’ancienneté dans les conditions d’accès au concours de recrutement prévu le mois prochain. «Nous demandons l’intervention du chef de l’Etat et nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement jusqu’à l’aboutissement de notre doléance», dit-il. Hier, tout au long du chemin parcouru depuis Chorfa jusqu’à Bechloul (40 km environ), aucune équipe de la Protection civile, de la police ni même du Croissant-Rouge algérien n’a été dépêchée afin d’assister ces marcheurs, a-t-on constaté. Ce sont des associations, des usagers et autres citoyens qui leur distribuaient des denrées alimentaires et de l’eau minérale. Par ailleurs, les enseignants contractuels ont eu le soutien des syndicalistes du Cnapest, du Snapap, de l’Unpef et du député Khaled Tazaghart, qui marche aux côtés de ces enseignants depuis dimanche dernier. A l’heure où nous mettons sous presse, les marcheurs ont décidé de passer la nuit dans un établissement scolaire de la commune de Bechloul, avant de reprendre leur marche demain vers Alger.

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