Depuis deux ou trois ans, on observe un phénomène discret, lent, progressif mais réel et efficace. La présence des femmes sur les terrasses des cafés dans les grandes villes : Alger, Oran, Annaba, etc. C’est un mouvement à la Sioux. Est-il réfléchi ? Est-il spontané ? Dans tous les cas, il est efficace et s’étend de plus en plus. Il donne à nos villes une impression de sérénité et de normalité. Et sort les hommes, toujours confinés entre eux et si tristes et si solitaires, de leur façon d’être et de leur archaïsme.
Comme les femmes rient beaucoup plus que les hommes, il y a un fond sonore agréable et festif qui s’ajoute à l’ambiance des terrasses des cafés algériens, depuis quelques temps et surtout lorsqu’il fait beau.
C’est une donnée qui ouvre une nouvelle perspective à nos villes qui sont souvent sales et anarchiques. Peut-être est- ce le début de quelque chose de normatif ; ce concept qui nous manque tant pour retrouver une civilisation ouverte, apaisée et esthétique.
Un poète français, Louis Aragon, écrivait dans les années quarante que « la femme est l’avenir de l’homme ». Peut-être que ce cers d’Aragon va devenir une réalité à la fois simple et tangible sur toutes les terrasses des cafés d’Algérie ?
Cet article Les femmes d’Algérie sur les terrasses des cafés est apparu en premier sur TSA Algérie.