L’Algérie n’a pas sollicité de prêt à la Chine pour financer les grands projets. Du moins aucune demande officielle n’a été formulée « d’État à État » à ce jour, a expliqué, ce lundi 18 janvier, Yang Guangyu, ambassadeur de Chine à Alger.
« Des responsables algériens ont exprimé des souhaits dans ce sens, mai jusqu’à ce jour, il n’y a rien de concret », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse animée à Alger.
Mais la Chine affiche sa disponibilité à aider l’Algérie. « Nous sommes confiants en l’avenir économique et donc en la solvabilité de l’Algérie. Notre partenariat bilatéral pourra en profiter », a soutenu l’ambassadeur. Ce dernier rappelle l’engagement du chef de l’État chinois qui a annoncé récemment, au sommet du Forum de coopération Chine- Afrique, des soutiens financiers pouvant aller jusqu’à 60 milliards de dollars dans les 3 ans à venir, pour appuyer les projets de coopération économique, d’infrastructures ou industriels sino-africains. La Chine « travaillera avec l’Algérie pour identifier des projets pouvant entrer dans le cadre de ce programme », a précisé l’ambassadeur.
Climat des affaires favorables
« Nous apprécions les efforts et les mesures entreprises par les autorités algériennes pour améliorer l’environnement d’investissement. Nous pensons qu’il faut essayer d’aller au-delà des simples échanges commerciaux pour développer un véritable partenariat industriel », a ajouté l’ambassadeur.
« Nous sommes prêt à accompagner cette stratégie de diversification économique de l’Algérie », a-t-il précisé. Avant de relever que des progrès notables ont été enregistrés ces derniers temps par la signature de plusieurs accords dans les domaines de production : d’équipements ferroviaires, automobile, ciment, immobilier touristique…
Concernant le protocole d’accord portant sur la réalisation du projet du nouveau port commercial du Centre signé hier à Alger, l’ambassadeur a annoncé que la société mixte va solliciter des financements auprès des banques chinoises, précisant que « ce n’est pas un prêt d’État à État ».
La Chine, premier fournisseur de l’Algérie, est disposée à élargir sa coopération commerciale avec l’Algérie. Mais un tel objectif n’est pas facile à atteindre. « Nous souhaitons acheter à l’Algérie plus de gaz et de pétrole mais géographiquement parlant cela parait compliqué ». Avant d’ajouter : « La difficulté pour l’Algérie est de proposer d’autres produits ».
Enfin l’ambassadeur a affirmé qu’entre 35000 et 40.000 Chinois travaillent en Algérie. Un chiffre qui sera certainement revu à la baisse avec la crise.
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