En plein débat sur la succession et sa capacité à diriger le pays, Abdelaziz Bouteflika vient de bénéficier d’un soutien de taille. Celui du président français François Hollande et à travers lui d’au moins une partie de la communauté internationale.
Comme une réponse à l’opposition qui répète sans cesse que le président Bouteflika ne dirige plus le pays à cause de son état de santé, évoquant une vacance du pouvoir, le président Hollande a assuré que non seulement son homologue algérien peut parfaitement diriger son pays mais garde une grande capacité de jugement pour participer au règlement de crises internationales.
« Le président Bouteflika m’a donné une impression de grande maîtrise intellectuelle (…) c’est rare de rencontrer un chef d’État qui a cette capacité de jugement », a-t-il dit. Le président Bouteflika « a toutes ses capacités pour apporter sa sagesse et son jugement pour régler les crises », a-t-il ajouté.
Pour François Hollande, le président Bouteflika, victime d’un AVC en 2013, est seulement affaibli physiquement. Et ce n’est pas une nouvelle. « Sur le plan physique, il ne peut pas se déplacer facilement et je le sais depuis longtemps », a-t-il dit. Une réponse qui rappelle étrangement celle donnée régulièrement par les partisans de Bouteflika, notamment Amara Benyounes : « Le président Bouteflika dirige l’Algérie avec sa tête et pas avec ses pieds ». Ce lundi, François Hollande a exprimé la même chose en usant de mots différents.