Protestations à Béjaïa : L’autorail à l’arrêt depuis deux semaines

Les habitants de Beni Mansour ont fermé la voie ferroviaire Béjaïa-Alger, qui traverse leur localité, à l’effet de demander de meilleures conditions de vie.



La protestation par le blocage des voies de communication névralgiques à Béjaïa ne semble plus faire pression sur les autorités. En effet, depuis 15 jours, les habitants de Beni Mansour ont fermé la voie ferroviaire Béjaïa-Alger, qui traverse leur localité, à l’effet de demander de meilleures conditions de vie, sans que cela ne change rien à la «passivité» habituelle des autorités.


En pensant donner plus d’impact à leur action, les protestataires ont sectionné, il y a quelques jours, le câble de fibre optique desservant toute la wilaya. En vain. Si la parade existe pour rétablir la connexion grâce à un système de secours, il n’en est pas de même pour la ligne de train dont la réouverture est conditionnée par les protestataires par «la concrétisation des promesses faites à maintes reprises par les autorités». Une requête qui ne fait pas partie des priorités des responsables ces derniers temps. «Les trains restent en stand-by dans les gares depuis le 25 février en attendant la réouverture de la voie», a indiqué, hier, le chef de gare de Béjaïa.


Les usagers de cette ligne n’en sont pas à leur première mésaventure et les désagréments se sont accentués par la fermeture concomitante de la RN26. Même décor, en effet, sur cet axe fermé depuis une semaine par les habitants du Village socialiste (40 km au sud du chef-lieu), à hauteur du carrefour menant vers Timezrit, exigeant des autorités de se déplacer sur les lieux pour s’enquérir de leurs doléances. Jusqu’à hier, aucune trace des autorités. L’indignation et la colère sont à leur paroxysme chez les automobilistes, pris au piège dans des bouchons qui s’étendent sur des kilomètres. La situation dépasse l’entendement et risque de dégénérer en affrontements entre citoyens.


«Ça ne peut plus durer, cela fait déjà des années que nous vivons ce calvaire, c’est du ressort des autorités, car les citoyens ne trouvent que cette voie pour faire valoir leurs revendications», estime un citoyen. «Si les autorités anticipaient, ou du moins répondaient à temps aux citoyens, on n’en serait pas là, aujourd’hui, à nous chamailler», s’indigne un automobiliste.






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