Forum social mondial : Incidents à Tunis

La conférence de presse tenue hier par le comité d’organisation du Forum social mondial (FSM) s’est terminée en queue de poisson suite aux protestations des Algériens contre les propos de Abderrahmane Hedhili, coordinateur général du FSM.



Hedhili a indiqué qu’«un groupe de participants algériens a agressé des participants marocains à l’intérieur de leur tente dans l’après-midi de jeudi 26 mars».


Après avoir rappelé que ces incidents ont été filmés et que les vidéos ont été remises à la police et au parquet pour les suites utiles, le coordinateur général du FSM a mis l’accent sur le fait que «le nombre d’organisations algériennes inscrites n’était que de 72 associations jusqu’à la mi-février, avant que ce nombre n’atteigne les 800, d’un seul coup».


Hedhili a également reproché aux Algériens la faiblesse de leur contribution. «Cette présence massive ne s’est pas traduite par des activités. Les Algériens ont enregistré le nombre le plus faible de contributions», a-t-il indiqué, précisant que le comité d’organisation a envoyé une correspondance à la présidence du gouvernement concernant les faits, ainsi qu’une lettre de protestation à l’ambassade d’Algérie en Tunisie.


Ces accusations de la part du comité d’organisation du FSM n’ont pas été digérées par les Algériens présents sur place, qui ont accusé ledit comité de complaisance avec le Maroc. «Le comité d’organisation n’a cessé de reprocher la faiblesse du nombre d’organisations algériennes enregistrées.


Mais, aujourd’hui, voilà qu’il qualifie de manipulation le fait que ce nombre soit élevé», s’indigne Soufiane Jilali, organisateur accrédité auprès de la délégation algérienne au FSM, qui promet de donner une conférence de presse dans les heures qui suivent, afin de préciser la position des Algériens. La délégation algérienne reconnaît l’existence de dépassements. «Mais, c’est un fait divers qui ne devrait pas être amplifié», toujours selon Soufiane Jilali.


Tout a commencé par un différend à propos de la question du Sahara occidental, comme il fallait s’y attendre.


Sahara occidental


Lors d’une activité dans l’espace de communication sur la gestion des conflits dans la zone maghrébine, un problème a surgi entre le modérateur et des participants algériens, réclamant la prise de parole, rapporte la Tunisienne, Sana Mahjoub, présente sur place.

«Les Algériens reprochent aux organisateurs de prendre parti pour la cause des Marocains en affichant une carte géographique incluant le Sahara occidental dans la carte du Maroc», explique-t-elle.


Un autre Algérien, Sami, présent à la conférence de presse du FSM, pense que «la tension aurait pu être rabaissée si le modérateur avait accordé la parole à la partie algérienne pour équilibrer les débats». «Le FSM est une aire d’échanges et de débats. Ce n’est pas logique que l’on prive certaines parties d’un conflit de s’exprimer», conclut-il. Le FSM ne l’entend pas, semble-t-il, de cette oreille.


Un autre membre du comité d’organisation, Mohieddine Charbib, dit «ne pas admettre que des participants empêchent d’autres de parler». Les slogans des Algériens «One, two, three, viva l’Algérie ; le Sahara aux Sahariens», ont causé la rupture d’activité dans l’espace de communication sur la gestion des conflits dans la zone maghrébine.






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