Les déclarations, faites mercredi dernier, du directeur général de l’opérateur de téléphonie mobile, Ooredoo, à propos de la publicité continuent de susciter une vive polémique au sein de la presse nationale. Hier, lors d’une conférence de presse organisée à Alger pour annoncer la signature d’un partenariat avec trois nouvelles figures du sport national, Madjer, Boulmerka et Morsli, le DG d’Ooredoo, Joseph Ged, a été invité par des journalistes à s’exprimer sur sa politique d’octroi de publicité.
A ceux qui l’accusent de faire dans le chantage en conditionnant l’attribution de la publicité de son entreprise à certaines «règles de l’éthique», le DG d’Ooredoo n’a pas manqué de rappeler, d’abord, qu’il est «l’opérateur qui a cassé le chantage» et qu’il ne va pas se mettre aujourd’hui «à le faire». L’interruption observée par l’entreprise en matière de distribution publicitaire s’explique, selon lui, par la nécessité de «revoir toute une stratégie», en précisant que la campagne publicitaire de l’entreprise va reprendre, mais sur «la base de nos valeurs de placement de publicité». «Il n’y a ni intimidation, ni chantage.
Nous sommes un annonceur libre, et nous sommes les premiers à respecter la ligne éditoriale de chaque média. La liberté de la presse et la liberté des annonceurs sont indissociables. Nous nous sommes toujours interdits de nous mêler de la ligne éditoriale d’un quelconque média, mais nous nous n’associons pas aux attaques personnelles considérées par la loi comme diffamatoires», a-t-il ajouté. Pour lui, la publicité «n’est pas une obligation, mais une action strictement commerciale». Se refusant d’«entrer dans une polémique» autour de cette problématique, Joseph Ged a mis fin aux questions des journalistes en rapport avec ce sujet, en estimant que toute cette affaire a été soulevée par «ceux qui n’ont pas compris» ses propos.
Il est à rappeler que le DG d’Ooredoo avait indiqué, lors d’un dîner organisé à l’honneur de la presse nationale, que son entreprise ne s’engagera jamais «aux côtés de ceux qui sont animés par les valeurs négatives de dénigrement et de médisance». «Nous ne cautionnerons d’aucune façon les attaques personnelles contre les leaders ni du pays qui nous fait l’honneur de nous accueillir, et qui tient une place si chère dans nos cœurs, l’Algérie, ni du pays d’où a commencé l’aventure Ooredoo, le Qatar» avait-il affirmé.