Des dizaines de personnes ont répondu à l’appel de l’instance de concertation et de suivi de l’opposition (Icso) de Bouira pour observer devant e siège de la wilaya, ce mardi 24 février, un sit-in de protestation contre l’exploitation du gaz de schiste dans le sud du pays mais aussi dans d’autres régions du nord.
À 11h : 30, les militants et militantes des partis de la Cnltd, dont la majorité du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ont pris place devant le siège de la wilaya. Des pancartes où on pouvait lire des slogans hostiles à l’exploitation du gaz de schiste en Algérie ont été brandies. « Non au gaz de schiste en Algérie », « Ne jouons pas avec l’avenir de nos enfants », pouvait-on lire sur des pancartes écrites en arabe, français et Tifinagh.
« Du moment que ce sont les groupes maffieux qui gouvernent en Algérie, il y aura l’exploitation du gaz de schiste », a déclaré Essaid Nedjaa, avec un air pessimiste, à la fin du sit-in qui a duré un peu plus d’une heure. La foule s’est dispersée dans le calme sous le regard des policiers qui sont venus en force.
Un jeune militant arrêté par la police
Si le sit-in s’est déroulé pacifiquement, cela n’a pas empêché les forces de l’ordre d’arrêter un jeune lycéen de la commune de Haizer et militant du RCD avant même le début de la manifestation. Ses amis affirment qu’il a été embarqué manu militari par un officier de police alors qu’il prenait des photos avec son téléphone portable.
« Ils veulent nous provoquer en arrêtant ce jeune militant. Notre manifestation est pacifique et nous sommes là pour exprimer notre refus pour l’exploitation du gaz de schiste, c’est notre droit », dira un manifestant. Au moment où nous mettons en ligne, le jeune militant n’a toujours pas été relâché.